Gérald Tremblay dit «comprendre que des citoyens expriment de sérieuses réserves» face au projet de reconstruction du complexe Turcot présenté en novembre par le ministère des Transport. Mais le maire de Montréal maintient le cap et estime que ce projet constitue «un compromis acceptable en fonction des objectifs qu’on [la Ville] s’était fixé».
En entrevue avec La Voix Pop, M. Tremblay a rappelé que figurait au nombre de ces objectifs la volonté qu’il y ait le moins d’expropriations possible. Aussi, le projet révisé fait plus de place au transport collectif par rapport au scénario initial, a-t-il souligné.
Pour ce qui est des voies aménagées sur talus, un aspect fortement décrié dans la première mouture, «là, 58% du projet est en hauteur», a indiqué le maire. Sans compter que la reconstruction libérera des terrains qui pourront être utilisés pour un projet de revitalisation urbaine – le «Quartier du Canal» –, a-t-il fait valoir.
«Devant l’urgence, c’est un compromis acceptable», a répété M. Tremblay.
Quant aux emprises réservées par le MTQ pour l’ajout futur de transport collectif, «on est en train d’analyser ces projets», a déclaré le maire.
Corridor Dalhousie
Autre sujet chaud dans l’arrondissement du Sud-Ouest: le projet du Quartier Bonaventure prévoyant un corridor sur la rue Dalhousie pour les autobus faisant la navette entre la Rive-Sud et le centre-ville. Un élément inacceptable aux yeux de l’arrondissement. On parle d’environ 835 autobus par jour dans le projet révisé alors que le nombre de véhicules prévus dans l’avant-projet tournait autour de 1900.
Il y aura moins d’autobus et ils seront plus éloignés des bâtiments, a expliqué le maire. «Il fallait décider. On ne peut jamais faire l’unanimité», a-t-il commenté. «Nous avons trouvé un compromis acceptable. C’est un projet qui va de l’avant.»
Griffintown
En ce qui concerne le développement du secteur Griffintown, on sait que l’arrondissement a demandé à la Ville de profiter de la mise à jour de son plan d’urbanisme pour revoir le cadre réglementaire du Programme particulier d’urbanisme Peel-Wellington, lequel encadre le développement dans le secteur. L’arrondissement estime que le PPU adopté en 2008 n’est pas en mesure de répondre adéquatement aux besoins évolutifs du secteur. L’administration du maire Benoit Dorais souhaite notamment un PPU incluant une réserve foncière dédiée à l’aménagement d’espaces verts et d’espaces publics axés sur les besoins des futurs résidants.
Gérald Tremblay a dit qu’il n’était pas fermé à cette demande. «On veut travailler avec l’arrondissement pour trouver les meilleures solutions», a-t-il assuré. «On va collaborer avec l’arrondissement.»